A Cahors.
Aïeule au front voilé mais rayonnant quand même,
Toi, dont jadis le vin plein de feux éclatants
Réjouissait tes fils, ces frères des Titans,
Vieille cité, Cahors, sais-tu pourquoi je t’aime ?
C’est que, guerrière avec des créneaux pour emblème,
Aucune ville n’eut de plus fiers combattants,
Et que leurs noms gravés sur ton beau diadème
Survivent immortels aux siècles insultants.
C’est que Luctérius suffirait à ta gloire ;
C’est qu’avant d’emporter la suprême victoire,
Le grand peuple Romain sous tes murs s’arrêta,
Et que tu peux écrire aux plis de ta bannière :
"Gauloise, j’ai fléchi le genou la dernière,
" Française, dans mes flancs j’ai porté Gambetta."