LOU CAT ET LOU POSSERAT : Léon Armand

, par Claude Vertut

LOU CAT ET LOU POSSÉRAT

(Imíló d’une fable de Florian)

Un oncien, un cot me countabo
Que, de soun ten, cado chour se porlabo
De los plo fachos d’un Cotas
Un degourdit, un luzer, un finas, Grosset, courtet, lo patto un paoû fourcudo,
Lou nas ol ben, leschino plo bourrudo ; Un Cat, enfin, tallomen fier Que l'oppellabou Briso-fer ! De rats, n'en boulio plus, tout n'obio fat ufflache ! L'y collion aoutre coumponache Qu’alqu’ooûzelou, posserat ou cordit, Pertal del’mettre d’oppétit ;
Mais per malhur nostre cossaïre
Nou poudio pas lous persègre pel l’aïre ;
Olero, oycis ço que fosio Cotaoû
Nou l’oourias pals troubat, ni may yioù oto paoù.
Lou goillard dins lou bès se trempabo lo patto
Pey dins lou mil lo solsabo o soun tour,
Pey, ol pé perrinquet, lou gnato
Gagnabo lou rondal, oban que fouguès chour.
Din l’herbo oquis se rescoundio,
Et sus l’eschino se chozio,
En leben tonsiput lo griffo
Que semblab’un espit de mil,
Pey besenabo plus, lou Jousiou, lou Coïfo
L’oouzel que prèso l’gro coumo bous lou tourril
Dind’un endret touffut bechen to bello espigo,
Boulio beni béqua :
De l’aoutro patto’l Cat
Que, per fa l’endourmit l’y pelabo pas figo,

Dindlun res l’obio mes ol sat. Quontes de chens lo gourmondiso engano !
Un bel chou : qu’ero oquis en pano,
Nostre Cotas ottenden lou chibié,
Benguet un Possérat qu’obio lou coïtibié,
Pourtant s’ozordet pas coumm’un choube escoulié,
Ero’n biel Possèrat quer’ estat o lo guerro
Qu’obio scopat ol bès, o lo tendo, o’l fusil,
Et boulio pas risqua de se fa pourta’n terro
Per tres ou quatre .grus de mil.
« Oh ça y’oycis qualquo grimaço
« Ço fet, sons se may obonça,
« Obes bel olonda lo biasso
« N’ay pas embecho d’y possa !
« Besi bé plo l’espit, mais trobi pas lo combo ;
« Et pey lou mil ben pas dins lou bortas ;
« Oquel el que lusis n’es pas uno luscrombo,
« Et lou topis es pel de foyno ou de cotas ! »

Coïfo Pey s’en onguet en chioùten turo luro !
Fi countro fi fo pas bouno doubluro.

TRABUCADA :

LE CHAT ET LE MOINEAU

Un ancien, me racontait
Que, de son temps, chaque jour
On parlait des méfaits d’un GERY et s chat
Un dégourdit, un lézard, un finas,
" Grosset " " Courtet ", La patte un peu fourchue,
Le nez au vent, l’échine bien bourrue ;
Un Chat, enfin, tellement fier
Qu’on l’appelait , Brise-Fer ;
Des rats, Il n’en voulait plus tant Il en avait fais ripaille
Il lui fallait un autre accompagnement
Quelque petit oiseau, moineau ou vhardonneret,
Pour le mettre d’appétit ;
Mais par malheur notre chasseur
Ne pouvais les poursuivre en l’air ;
Alors écoutez ce que faisait Cataoû
Vous ne le trouveriez pas, ni moi non plus
Le gaillard dans le bès se trempait l patte
Puis dans le maïs la sauçait à son tour
Puis à pied, perrinquet le gnato
Gagnait le roncier avant qu’il ne fasse jour.
Dans l’herbe ici se cachait
Et sur le dos se couchait,
En levant tant soit peu la griffe
Qui ressemblait à un épi de maïs
Puis il ne respirait plus le Jousiou ; le Coïfo
L’oiseau qui aime le grain comme vous le tourin
Dans un endroit touffu voyant le bel épi,
Voulait venir becter :
De l’autre patte le chat
Qui pour faire l’endormi, n’y faisais fi.

Dans un rien de temps Il l’avait mit au sac,
Combien de gens la gourmandise étouffe !
Un beau jour :
ûil etait là en panne,
Notre Chat attendant le gibier
Vint un Moineau qui avait le coïtibié,
Pourtant ne s’hasarda pas comme un jeune écolier ;
C’était un vieux Moineau qui avait été à la guerre
Qui avait échappé à flous à la tendelle, au fusil
ET sui n voulais pas risquer de se faire porter en terre
Pour trois ou quatre grains de maïs.
" Oh ça ici quelques grimaces
"Il fit sans plus s’avancer
" vous avez la besace bien arrondie
" je n’ai pas envie d’y passer !
" je vous bien l’épi mais je ne trouve pas la jambe !
" puis le maīs ne viens pas dans les ronces !
" Celui qui brille n’est pas une luciole !
" ET le tapis est peau de fouine ou de chat

Coïfo puis s’en alla en chantant ture lure !
Fi contre fi fait pas bonne doublure .

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