LO GRAOULIO ET LOU BIOOU : Léon Armand

, par Claude Vertut

LO GRAOULIO ET LOU BIOOU

Uno Rénetto bey un Biooû
Et cochet lo closco L’y trotto ! ...
Ello qu’es bèlo coum”on iooû,
(O may qual iooû, noun pas un iooû de piottog)
Eh bé ! s’emmochénet d’estre grosso coumm’el.
Sort de soun lat, s’espolanco ol soulel,
Rétè l’olet, s’ufilo, s’estiro, S’estirg’ogno lo pel, se biro, se rebiro : Se rebiret, s’estirgougnet, sufflet,
Ton talomen que l’aze l’y pètet...

Obb’oytat !... bien pensat ! Moun Diou, moun Diou, lo glorio
Que ne fo fa de caoûsos ol réber !
 Nous cal un bos, quond oben un couder,
Un costélas, quond oben uno borio. Suflen, nous prezen, Diou morcés !
Chomaï sen pas o nostro plaço ;
Et se nous liourabou lo biasso Qué l’y trouborioù. Plo souenê Rés !

TRABUCADA :
Une Reinette vois un bœuf
Et tout de suite le toise, y trotte !...
Elle qui est grande comme un œuf
(et même quel œuf, on pas un œuf de dindon)
Eh bé ! Elle s’imagina d’être grosse comme lui.
Elle sort de son lac, s’etale au soleil,
Retiens son souffle, s’enfile, s’étire,
S’étirqilke la peau,
Se tourne, se retourne,
Se retournât, s’étiraillat, se gonflat,
Tant tellement que l’estomac explosa ...

Obb’oytat !... Bizn pensé .
Mon Dieu, mon Dieu ; la gloire
Qu’elle ne
fais faire des choses à l’envers !
Île nous faut un bois nous avons un jardin,
Un gros chateau quand nous avons une propriété.
Nous gonflons, noysnoys croyons,
Dieu merci !
Jamais nous ne sommes à notre place !
ET si l’on nous vidait la besace
Qu’y trouverait-Il :
Bien souvent : Rien !