L’Oustal Jules Malrieu

, par Claude Vertut

L’OUSTAL
Mes lou bouoli garda l’oustal que m’a bist naisse,
Ambe lou parladis qu’a toutjours entendut ;
Lou laissarai atal qu’anciens me l’ou rendut
Can n’aurai pla fini de barga ma madaisse.
(...)
Malhur, so me disio Bessou, qu’ai counescut,
Qu’ero pouèto autant que Mistral et Virgilo,
Ah ! malhur an aquel que de so bido oublido
Lou porla de soun brès et l’oustal qu’es nascut.

Mais je veux la garder la maison qui m’a vu naître,
Avec le parler qu’elle a toujours entendu ;
Je la laisserai telle que moi je l’ai reçue
Quand j’en aurai fini de brasser ma besogne.

Ah ! malheur, que disait Bessou, que j’ai connu.
Un poète aussi grand que Mistral et Virgile.
Ah ! malheur, à celui qui de sa vie oublie
Le parler du berceau et la maison où il est né.

Cliché Nespoulous).
Jules MALRIEU 1932.
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