Le Frau d’Eugène GRANGIE

, par Marc Lagaly

LE FRAU

Tout d’un coup, c’est la fin des terres labourées :
Les longs sillons creusés dans le sol argileux
Qui grimpaient les coteaux, parallèles entr’eux,
S’arrètent brusquement et ce sont les orées

Des bois de chênes gris et des châtaigneraies...,
La flore de la lande orne seule ces lieux :
Les fougères y font leurs gestes gracieux ;
Sur la bruyère en fleurs le soleil met des raies...

Dans les sentiers herbeux passent peu d’étrangers ;
Mais, par les soirs d’été, des groupes de bergers
Y paissent, en jouant, les brebis du village.

Quand l’automne s’en vient, on récolte à la fois
Champignons et marrons.... Alors, du voisinage,
Mille gens affairés envahissent les bois...

Eugène Grangié - Notre Quercy - 1909