Bèlo acourdanso
A l’amic Léo Bressecq
qu’un se la me countèt, à uno
ouro ded maiti.
Un Dimenje à se, pla sadouls, Cresto-roujes coumo de pouls,
Lou Ramounet et lou Gustabo
Que, dins la bubeto del Zouabo,
Abiòn pintat prou coumo cal,
Se retirabon à l’oustal.
Uno ouro sounèt al reloge
De la Cathedralo, aqui proche,
Coumo quitabon toutis dous
La carrièro des Soubirous.
Sul temps que lou martèl tustabo,
Fiquèt un gros pet, lou Gustabo,
E lou Ramounet qu’es pas mut,
Mai que mai quand a’n bri bebut,
Diguèt : « Sos à l’ouro legalo.
Bas pla d’ambe la Cathedralo. »
Bel accord
A mon ami Léo Pressecq
qui me raconta cette histoire à une
heure du matin.
Un Dimanche soir, bien repus,
La crête rouge comme des coqs,
Le Ramounet et le Gustave
Qui, dans la buvette du Zouave,
Avaient bu autant qu’il le faut,
Se retiraient à la maison.
Une heure sonna à l’horloge
De la Cathédrale, là, tout près,
Tandis qu’ils quittaient tous deux
La rue des Soubirous.
Sur le temps que le marteau frappait,
Il ficha un gros pet, le Gustave,
Et le Ramounet qui n’est pas muet
Surtout quand il a un peu bu,
Dit : « Tu es à l’heure légale.
Tu vas bien avec la Cathédrale. »